L’EPSM du Finistère Sud, un patrimoine naturel à valoriser

L’EPSM du Finistère Sud est implanté sur un site de 34.5 hectares comprenant 28.5 hectares d’espaces verts classés entretenus par quatre personnes du service Espaces verts. Auparavant l’EPSM disposait de 43 hectares avant la cession de la partie historique à l’Opac en 2021.

Le parc est constitué de 515 arbres (hors zones boisées) répartis en 50 espèces ou variétés différentes. Le palmier, qui compte à lui seul plus de 250 plantes sur le site, des tulipiers, un grand tilleul et autres pins sont les espèces les plus présentes (le palmier étant le symbole de l’établissement). Le parc comprend également une grande variété d’arbustes.
L’environnement est composé de nombreux massifs et jardinières plantés en fleurs annuelles ou vivaces, de 13 hectares de pelouse et 6 hectares de surface en jachère.
Au fil des années, le service des Espaces verts a évolué dans sa pratique et dans sa façon de gérer le parc. En effet la notion de Développement durable s’intègre aujourd’hui totalement dans cette gestion. Maintenir la biodiversité est une des composantes essentielles du développement durable.
L’EPSM du Finistère Sud, soucieux d’améliorer ses pratiques en termes de gestion des espaces naturels, de conservation de la faune et la flore, souhaite créer des aménagements favorables aux oiseaux.

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Comment l’EPSM du Finistère Sud est devenu un refuge LPO

Contact avec la LPO de Bretagne

Début septembre 2021, après la validation du projet par la Direction de l’établissement, un premier contact est pris avec la LPO par M. Christophe Cadic, responsable des espaces verts, pour connaitre leur avis sur la possibilité de devenir Refuge.
Après plusieurs échanges, Nadine Le Daéron, coordinatrice des Refuges LPO de Cornouaille est venue avec deux de ses collègues du groupe Refuges de la LPO Finistère, le 27 septembre 2021, visiter le terrain de l’EPSM en compagnie de M. Christophe Cadic, d’Hugo Catrouillet, jardinier et Mme Marie-Annick Deniel, attachée à la Direction des Finances, de la Communication et de la Logistique. Ils ont parcouru le terrain de l’établissement et ont discuté, ensemble, d’actions à mettre en place pour favoriser l’accueil de la biodiversité sur le site.

L’équipe de la LPO rappelle que ce qui est important, dans la démarche refuge c’est de faire en sorte de protéger la biodiversité (les oiseaux, bien sûr, mais aussi la flore et la faune sauvage, la vie du sol…) sur le terrain du refuge.
Il est utile, par exemple, de :

  • semer des zones de prairies fleuries,
  • laisser des surfaces de prairies fauche tardive pour les insectes
  • installer des nichoirs, un abreuvoir et un bain pour les oiseaux
  • créer un muret de pierres sèches pour les lézards et petits mammifères
  • laisser les tas de branches au sol pour les hérissons…

A l’occasion de cette visite de l’établissement, de nombreux conseils avaient été prodigués aux jardiniers présents qui en avaient pris bonne note et il a été convenu que le site de l’EPSM était adapté aux exigences de la ligue.
L’adhésion au programme « Mon établissement est un Refuge LPO » est d’une durée de trois ans. La charte « Refuges LPO » implique le respect de quatre points :

  1. créer des conditions propices à l’installation de la faune et de la flore sauvages,
  2. renoncer à tout produit chimique,
  3. réduire l’impact sur l’environnement,
  4. interdire la chasse sur le territoire refuge.

Le label « Refuge LPO » prend donc tout son sens dans la volonté d’améliorer les pratiques de l’hôpital en termes de gestion des espaces naturels.

Proposition du projet à l’association Silène, porteuse du projet

Le projet a été présenté à l’association soignants-soignés de l’EPSM du Finistère Sud « Silène », pour qu’ils deviennent partenaires de ce projet, qu’ils soient le lieu qui accueille, organise et fassent vivre ce projet et ce partenariat avec la LPO. Le financement étant assuré par l’EPSM du Finistère Sud. Plusieurs adhérents de l’association soignants-soignés « Silène » de l’EPSM, ont montré de l’intérêt pour ce projet au profit de l’oiseau et de la nature. C’était un préalable indispensable pour qu’un tel projet soit mis en place. Les adhérents doivent se sentir concernés et doivent être acteurs de ce que l’association propose et organise. Cette activité est l’occasion pour certains patients de trouver la satisfaction de participer et s’investir dans un projet de protection de la nature. Cette activité les amène à prendre des responsabilités, sortir de l’isolement, découvrir de nouvelles choses ou transmettre leurs connaissances et ainsi renforcer l’estime de soi.

La concrétisation du projet

Des étapes de réalisation qui débutent en janvier 2023 sont proposées par la LPO :

  1. Construction de nichoirs,
  2. Installation et entretien des nichoirs
  3. Initiation à l’ornithologie afin de pouvoir par la suite participer au recensement des oiseaux sur le site de l’EPSM (science participative).

Cette activité permet également des ateliers photos des espèces vivant dans le parc.
Pour cela les infirmiers et éducateurs spécialisés ont la chance de pouvoir s’appuyer sur les compétences en ornithologie d’Hugo Catrouillet, jardinier à l’EPSM qui a accepté d’apporter son soutien et ses connaissances au projet.

 

 

 

 

 

 

 

Un projet qui correspond à la volonté de l’EPSM du Finistère Sud de s’inscrire dans une démarche (éco)responsable

Un volet « soins » avec une participation active des patients. Ce projet donne lieu à des ateliers thérapeutiques tournés vers l’extérieur nécessitant curiosité, patience, un intérêt à l’autre et la sensibilisation à l’environnement.
Un volet « qualité de vie au travail »
Ces nichoirs que les salariés découvrent lors de leurs déplacements sur le site attisent la curiosité et l’espoir d’y apercevoir un locataire. Cela leur rappelle que le cadre agréable dont ils disposent à l’EPSM profite également aux oiseaux. Cela leur montre également la démarche de développement durable dans laquelle l’établissement est en train de s’inscrire.
Un volet « démarche écoresponsable » qui s’inscrit au travers de différents projets : objectifs de réduction de l’empreinte carbone, de lutte contre le gaspillage, de réduction et de valorisation des déchets, de réduction de la déforestation incluant cette volonté de protection de la biodiversité.

 

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