Journée clinique : Image, corps et langage, quel nouage ?

Journée clinique organisée par la MDA de Cornouaille

La Maison des adolescents (MDA) de Cornouaille a organisé lundi 19 juin 2023, une journée clinique intitulée Image, corps et langage, quel nouage ?
Cette journée s’adressait à l’ensemble des acteurs concernés par l’accompagnement des jeunes de 12 à 25 ans. Ces acteurs relèvent de différents secteurs : médico-psychologique, médico-social, somatique, éducatif, social, juridique,…

Image, corps et langage, quel nouage ?

Les adolescents ont affaire à l’envahissement pulsionnel qui traverse le corps faisant vaciller l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Aujourd’hui à l’heure où l’image est reine, quel usage en font-ils ?
Il y a un toujours un certain décalage entre l’image et le corps. Le corps propre est une image qui n’est nommée que par la parole. Les accompagnements à la Maison des adolescents viennent témoigner de ce que en quoi, le langage permet de se faire un corps dans un nouage singulier avec l’image.
Mme Caroline Leduc, psychologue et psychanalyste est intervenue lors de la conférence plénière à 10h avec Dr Sylvie Boivin, psychiatre, Deborah Allio, psychologue et Mickaël Kerbloch, cadre de santé et coordonateur de la MDA de Cornouaille . L’après-midi était consacré à l’étude clinique de situations de rencontres avec des jeunes fréquentant la MDA. Cécilia Gérard, Florence Bonnard, Delphine Dos Passos et Corinne Le Moing ont présenté les cas cliniques et répondu aux questions du public.

Plus de 200 participants étaient présents à cette journée proposée gratuitement et sur inscription.

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La Maison des adolescents

La Maison des adolescents (MDA) est une structure de l’EPSM du Finistère Sud. Elle est rattachée au pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (pôle PEA).
La MDA n’est pas un lieu de soins, c’est un lieu de prévention du mal-être des jeunes.

La MDA propose un accueil, une écoute, un accompagnement aux adolescents et jeunes adultes de 12 à 25 ans.

• L’accès est simple, libre, gratuit, anonyme avec ou sans l’autorisation des parents.
• La venue à la MDA peut être soutenue par un parent, un proche, un professionnel…
• Il peut s’agir d’une rencontre ponctuelle, voire d’un accompagnement sur plusieurs rendez-vous.

En accord avec le jeune :

• Un échange peut être envisagé avec les familles et les proches.
• Un contact peut avoir lieu avec les professionnels travaillant auprès de l’adolescent.

La MDA assure trois grandes missions :

• L’accueil des jeunes de 12 à 25 ans, leurs parents et les professionnels qui interviennent à leurs côtés,
• L’écoute, l’évaluation des situations, un accompagnement. Au besoin, il peut également être proposé une orientation vers une prise en charge médico-psychologique, médico-sociale, somatique, éducative, sociale et juridique.
• Une coordination entre les différents acteurs concernés par les adolescents en favorisant une connaissance des dispositifs, une réflexion partagée sur des thématiques adolescentes, des temps d’échange sur les pratiques.

Ce dispositif est financé principalement par l’ARS Bretagne. Le Conseil départemental du Finistère finance via une convention tripartite la mise à disposition d’une éducatrice spécialisée des PEP29. La Mairie de Quimper verse une subvention annuelle.

Les chiffres de la MDA en 2022

En 2022, le nombre de jeunes reçus à la MDA est relativement stable par rapport à 2021 : 318 jeunes ont été accompagnés par la MDA de Cornouaille en 2022, dont 254 premiers accueils ou nouveaux jeunes. Suite à un accompagnement à la MDA, 9,2% des jeunes ont été orientés vers un autre dispositif.
Les jeunes de sexe féminin sont surreprésentées : 2 jeunes sur 3. Ce déséquilibre est constant dans la répartition des premiers accueils selon le sexe.
Le nombre total de rendez-vous proposé sur la MDA en 2022 est très similaire à celui de 2021, soit respectivement 2 064 contre 2 067.
Si on compare ce nombre à l’année 2019, année de référence avant la pandémie de COVID19, cela nous amène à une augmentation de +41,5% du nombre d’entretiens (1 459 en 2019).
Au sein du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’EPSM du Finistère Sud, entre 2019 et 2022, il y a une croissance de la file active de + 21,8%. La file active sur la période de janvier à avril, comparaison entre 2022 et 2023 : + 27,5%.

Répartition des jeunes rencontrés selon leur âge en % en 2022 :

• Mineurs 80,3% (47,6% pour les 11 – 15 ans et 32,8% pour les 16 – 17 ans
• Majeurs 19,6% (18 – 25 ans)

Le contexte actuel en 2022

En France, selon « Santé Publique France », dans les services d’urgence, de mars 2021 à mars 2023, le nombre de consultations pour gestes suicidaires a fortement augmenté :

• + 79% chez les 11-14 ans
• + 60% chez les 11-17 ans

Dans le Finistère post-confinement, 700 jeunes bénéficient d’un enseignement à domicile (parents/CNED), soit 3 fois plus qu’avant le confinement.

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